Une réflexion transdisciplinaire au service des transitions

Pendant trois jours, les participants, encadrés par des enseignants et des experts invités, ont exploré cette problématique complexe et controversée à travers des ateliers pratiques, des conférences et des rencontres. Ils se sont interrogés sur le rôle de ces plantes dans nos écosystèmes, sur les représentations qu’elles véhiculent et sur les alternatives possibles à leur éradication systématique.

L’objectif ? Développer un point de vue critique et créatif sur ce sujet en mobilisant des approches interdisciplinaires et les méthodes du design.

Deux ateliers pour expérimenter autrement

Deux ateliers principaux ont rythmé l’événement, offrant des approches complémentaires pour approfondir la réflexion :

"Le radeau des vagabondes"

Animé par le designer Jean-Sébastien Poncet, cet atelier invitait les étudiants à construire une arche en renouées du Japon et à incarner différents points de vue (humains et non-humains).

Ce travail a permis d’explorer les controverses liées aux espèces invasives et d’imaginer des récits collaboratifs autour de la cohabitation entre espèces.

"Prendre la place de, à partir de persona, permet aux étudiantes et étudiants de rentrer en empathie et de mieux comprendre les besoins. Ainsi se mettre à la place d'un être vivant non humain, comme la fourmi ou la poule leur apprend à percevoir leur environnement sous un autre angle", explique Jean Sébastien Poncet.

"Corps/Objet Nature : entre symbiose et déséquilibre"

L'atelier dirigé par Fanny Soriano, artiste circacienne et fondatrice de la compagnie Libertivore en résidence à l’Hexagone, a mêlé arts du cirque et théâtre physique. Les participants ont expérimenté des interactions entre leur corps et la renouée du Japon, inspirées par des concepts comme le Symbiocène, pour questionner les relations symbiotiques et les déséquilibres dans nos écosystèmes.

"Reprendre contact avec la nature, avec son corps, être sensible à ce qui nous entoure, écouter ses sensations, sentir, toucher me semble impératif pour évoluer dans ce monde en transitions.", confie Fanny Soriano.

Un dispositif innovant au service de l’apprentissage

Cette université éphémère, qui mêle pédagogies actives et pratiques créatives, illustre parfaitement la vocation de l’UGA Design Factory : proposer des formats d’enseignement transdisciplinaires et expérientiels pour préparer les étudiants aux défis des transitions sociales et écologiques.

Pour Estelle, étudiante en première année de master Design de Transition : "Ces trois jours nous ont appris à avoir un regard critique sur un sujet que l'on peut extrapoler sur d'autres problématiques de société comme l'immigration par exemple. Comment souhaitons-nous nous comporter, quelle société voulons-nous ? Doit-on lutter, accepter, se transformer....? La renouée du Japon est un prétexte à réflexion."

Cette université éphémère a permis de réunir et faire travailler sur un projet commun des étudiants et étudiantes de master issus de six filières universitaire et écoles diverses :

• Parcours RESET (LEA - UFR SOCLE) : Ressources Environnement et Société en Transition
• Master GEOPOESICE (IUGA) : Géographie, Pouvoir, Espace, Justice, Environnements
• Master Design, résilience et habiter (ENSAG - UGA)
• Master Design de transitions (IAE)
• DSAA Design produits et design interactif (Ecole supérieure de Design de Villefontaine)
• DNMADE Mode (Lycée Argouges)

L’événement a été une réussite, stimulant des échanges fructueux et des productions originales qui continueront d’alimenter la réflexion sur le sujet.