Les indices abondent, notre relation aux défunts est peut-être en train de changer et ce qu’il fallait jusqu’à présent entendre sous la notion de deuil pourrait bien devoir subir quelques aménagements. Ces dernières années, on a vu se multiplier quantité de romans, films et témoignages qui semblent vouloir cultiver une posture hésitante quant à la question du mode d’existence des défunts. Certains sont toujours là, quoique sur un autre mode, d’autres demandent à être nourris, soutenus, pensés, pour continuer à exister. Certes, beaucoup de personnes n’ont en fait jamais cessé de converser avec leur mort. Ce qui semble avoir changé, c’est qu’elles commencent à oser en parler. Et leurs récits sont passionnants.

Discutant

Une conférence animée par Laurent Bègue-Shankland, professeur de psychologie sociale, membre du LIP/PC2S et directeur de la Maison des Sciences Humaines Alpes.

Intervenant

Vinciane Despret est philosophe, professeure à l’Université de Liège. Après avoir découvert le travail des éthologues, elle oriente ses recherches vers la philosophie des sciences.

Elle est l'auteure de nombreux livres sur la question animale, dont Bêtes et hommes (Gallimard, 2007) et Penser comme un rat (Quae, 2009), Habiter en oiseau (Actes Sud, 2019), Autobiographie d'un poulpe (Actes Sud,2019). Elle a également publié, avec Isabelle Stengers, Les Faiseuses d'histoires. Que font les femmes à la pensée ? (La Découverte, 2011) et Que diraient les animaux... si on leur posait les bonnes questions ? (La Découverte/Les Empêcheurs de penser en rond, 2012).

Vinciane Despret a consacré deux essais sur les relations entre les vivants et les morts, Au bonheur des morts (La Découverte/Les Empêcheurs de penser en rond, 2015) et Les Morts à l’œuvre  (La Découverte/Les Empêcheurs de penser en rond, 2023)

Plus d'informations sur le site web de la MSH Alpes