Alors que les lois anti-immigration s’empilent, la main-d’œuvre étrangère s’avère toujours indispensable dans de nombreux secteurs de l’économie. Le recours à ce "travail migrant" se fait au travers d’une variété de statuts, légaux ou non, qui permettent la mise au travail des personnes migrantes dans des conditions moins favorables et plus intensives. En ce sens, le recours au travail migrant peut apparaître comme une modalité particulière de mise en œuvre d’une "délocalisation", à ceci près qu’elle s’exerce "sur place". Dès lors, l’horizon pour déjouer la pression à la baisse sur les salaires et les conditions de travail ne peut passer que par la lutte pour l’égalité des droits.

Discutante

Une conférence animée par Naïma Ghermani, professeure d'histoire moderne, membre du LUHCIE et directrice adjointe de la Maison des Sciences Humaines Alpes.

Intervenant

Daniel Veron est maître de conférences en sociologie à l’université de Caen Normandie et membre du laboratoire Espaces et Sociétés. Ses travaux portent sur les multiples formes de la migration de travail.
Il est l’auteur de l’ouvrage Le travail migrant, l’autre délocalisation (La Dispute, 2024).

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