À l’heure où la crise environnementale se conjugue à la crise migratoire, peut-on encore voyager pour son propre plaisir, en se bornant à troquer en terre étrangère, comme l’écrivait Chateaubriand, "des illusions contre des souvenirs" ?

Gilles Montègre a enquêté sur l’époque des Lumières, où le voyage n’était pas seulement une occasion d’accomplissement individuel, mais une entreprise philosophique de compréhension collective de la nature et du monde. En recourant à de nouvelles "archives du voyage", il lui est apparu possible de repenser l’expérience voyageuse comme un objet d’histoire totale, permettant de mieux comprendre les aspirations et les émotions des sociétés présentes et passées.

Discutant

Une conférence animée par Naïma Ghermani, professeure d'histoire moderne, membre du LUHCIE et directrice adjointe de la Maison des Sciences Humaines Alpes.

Intervenant

Gilles Montègre est maître de conférences HDR à l’Université Grenoble Alpes, membre du Laboratoire Universitaire Histoire Cultures Italie Europe (LUHCIE). Spécialiste du XVIIIe siècle, ses recherches et enseignements portent sur l’histoire du voyage, des savoirs, des émotions et de la diplomatie, dans des espaces articulant l’Italie, l’Europe et le monde. Son livre Voyager en Europe au temps des Lumières. Les émotions de la liberté, publié chez Tallandier, a reçu le prix Château de Versailles du livre d’histoire 2024.

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