Dans la haute vallée de la Romanche, au nord du sauvage massif des Écrins, un glacier nommé Girose est l’objet d’un projet pour l’aménagement d’un troisième tronçon de téléphérique pour accroître l’offre touristique. Entre arguments économiques et enjeux écologiques, entre vision politique dominante et remise en cause de l’industrie touristique, l’ouvrage « Glacier de la Girose, versant sensible » propose d’arpenter les différents versants d’une crise qui en dit long sur notre société et son rapport au monde.
Écrit par le collectif Rimaye[1], qui rassemble une quinzaine de chercheuses et chercheurs de l'Université Grenoble Alpes, l'Université Savoie Mont Blanc, du CNRS et d’INRAe, ces contributions mêlent savoirs scientifiques et récits sensibles. Botanique, écologie, géographie, géologie, glaciologie, histoire ou sociologie nous montrent ce qu’elles peuvent nous apprendre des lieux. Leurs imbrications donnent à voir la complexité de ce qui se joue actuellement à La Grave et questionne la poursuite des aménagements en haute montagne, dans un contexte de crises socio-environnementales accentuées par le changement climatique.
[1] Philippe Bourdeau, Cédric Dentant, Melaine Le Roy, Jean-Marc Barféty, Yann Borgnet, Keyvan Dumas, Felix de Montety, Martin Ménégoz, Olivier de Sépibus Thomaïdis, Mikaël Chambru, Maurine Montagnat, Hugues François, Lucas Berard-Chenu, Xavier Bodin, Pierre-Olivier Garcia, Marie Poulain, Marion Bisiaux, Sébastien Lavergne, Sébastien Ibanez, dont une partie appartenant aux laboratoires OSUG (PACTE, IGE, LESSEM, LECA, EDYTEM)