Enquête au cœur des BU UGA
le 6 décembre 2024
1,5 millions d'entrées… Non, ce n'est pas le score atteint par le dernier block-buster cinématographique mais bel et bien le nombre d'entrées dans les Bibliothèques universitaires de l’UGA cette dernière année.
Pour en savoir plus un Candide universitaire est allé enquêter au cœur des BU UGA !
Candide Universitaire – Sur quelle année effective, porte ce chiffre mirobolant ?
Bibliothèques Universitaires UGA – Il s’agit du nombre d’entrées enregistrées dans l’ensemble des bibliothèques universitaires de l’UGA entre novembre 2023 et novembre 2024. Soit une augmentation de 8.5% par rapport à l'année précédente. La fréquentation des BU a retrouvé un niveau élevé, similaire à celui de 2019 avant l’épidémie de la covid-19.Candide U – Quelles est l'amplitude horaire sur laquelle s'échelonne ce nombre d'entrées ?
BU UGA – Les BU ont des horaires très larges et sont ouvertes du lundi au samedi de septembre à juin et même 7 jours sur 7 pendant certaines périodes de l’année ! La BU Droit-Lettres est en effet ouverte le dimanche lors des périodes de préparation des examens (novembre-décembre, puis mars à début mai). Des nocturnes jusqu’à 22h sont proposées en semaine tout au long de l’année à la BU Joseph Fourier et à la BU Médecine Pharmacie. Cela représente une amplitude d’ouverture hebdomadaire de 75h, allant jusqu’à 83h lors de l’ouverture le dimanche.Candide U – Dans ce volume de passages avez-vous pu identifier une recordwoman ou un recordman du nombre de visites ?
BU UGA – Si nous avons des compteurs d’entrée nous indiquant en temps réel la fréquentation, nous n’avons pas de système de portique nous donnant des indications précises sur nos publics. Nous ne pouvons donc pas identifier la recordwoman ou le recordman du nombre de visites mais nous avons un grand nombre d’habitués que l’on voit tous les jours ou presque et pour qui la BU est une seconde maison.Candide U – Quel public fréquente les BU ? L'usage fait des BU change-t-il selon le type d’études suivies ?
BU UGA – Lors d’une grande enquête d’usage des bibliothèques menée en 2023, nous avons pu identifier quels étaient les publics les plus assidus. Les étudiants en Santé et en Droit ont la fréquentation la plus intensive des bibliothèques. Ils sont surreprésentés en soirée, le weekend et pendant les vacances. Ils sont dans des filières très compétitives, ce qui les amènent à réviser beaucoup et à mobiliser énormément les ressources et espaces des BU.Globalement dans cette enquête plus de la moitié des répondants (59,4%) ont déclaré venir au moins une fois par semaine à la BU (34,7%) ou tous les jours ou presque (24,7%).
Candide U – Pourquoi les étudiants se rendent-ils dans une BU ? Approfondir les cours ? Réviser les examens ? Par curiosité ? Tuer le temps ? Filer le parfait amour ?
BU UGA – Les étudiants viennent à la bibliothèque d’abord et avant tout pour bénéficier d’espaces de travail studieux et confortables afin de réviser leurs cours et préparer leurs travaux universitaires dans de bonnes conditions. Ils viennent aussi rencontrer leurs amis, échanger avec eux ou se détendre. Il est d'ailleurs très fréquent de voir des étudiants qui se reposent et font une sieste dans nos bibliothèques, afin d’être ensuite plus efficaces dans leurs révisions.Candide U – Les BU sont-elles fréquentées par d’autres personnes que la communauté universitaire ?
BU UGA – Les bibliothèques universitaires sont des bibliothèques publiques ouvertes à toutes et à tous et nous comptons plus de 1 000 inscrits extérieurs à l’UGA. Ces personnes de la société civile viennent pour consulter et emprunter nos ressources documentaires imprimées et électroniques, accéder à Internet ou encore participer aux événements culturels (expositions, conférences, spectacles, etc.) organisés dans les BU.Candide U – Comme sur les routes en période estivale, constatez-vous des journées classées rouges, noires en nombre d'entrées ?
BU UGA – La fréquentation est plus forte en début de semaine, du lundi au jeudi, qu’en fin de semaine. Le nombre d’entrées est élevé dès fin septembre et très élevé à l’approche des partiels, avec plus de 11 000 entrées par jour cumulées sur l’ensemble des 3 grandes BU (Droit-Lettres, Joseph Fourier, Médecine Pharmacie).Candide U – Compte-tenu de ces "embouteillages", existe-t-il des "itinéraires-Bis" un "Bison Futé" des BU ?
BU UGA – Oui, nous avons l’application Affluences qui est en effet le bison futé des BU. Grâce à cet outil, les étudiants peuvent connaître en temps réel le taux d’occupation des bibliothèques et choisir celle où il reste le plus de places ; ils peuvent aussi réserver des salles de travail en groupe pour leurs travaux collaboratifs.Candide U – Est-ce vrai que vous offrez le thé et les biscuits le samedi ?
BU UGA – Un accueil gourmand, avec biscuits et boissons chaudes ou froides selon la saison, est très souvent proposé dans les 2 BU ouvertes le samedi, la BU Droit-Lettres et la BU Joseph Fourier. Nous sommes très attentifs à la qualité de l’accueil, avec de petites attentions comme ces accueils gourmands ou encore le prêt de plaids.Candide U – Avec des BU aussi confortables, est-il déjà arrivé que des étudiants trop concentrés soient enfermés le soir dans une BU ?
BU UGA – Non, non, pas de pyjama party inopinée dans les BU !Candide U – Plus d'un tiers des utilisateurs déclare "limiter l'usage de leur téléphone à chaque séance de travail" et plus de la moitié "limite l'usage d'Internet", les BU sont donc encore les paradis du livre ? L’avenir s’annonce-t-il radieux à la consultation de ces comportements ?
BU UGA – L’enquête montre en effet qu’au sein des bibliothèques, un grand nombre d’étudiants arrivent à se déconnecter, de leurs téléphones et d’internet, afin de se concentrer sur leurs cours, leurs lectures, leurs réflexions, etc. Par ailleurs, plus le niveau de formation augmente et plus la proportion d’étudiants déclarant être gênés par des pensées envahissantes lors de leur séance de travail en BU diminuent. Le fait d’apprendre à se concentrer constitue bel et bien un apprentissage recherché par la plupart des étudiants en bibliothèque.Candide U – Votre enquête (disponible ici) stipule que "60% des répondants déclarent avoir réussi un travail universitaire ou un examen durant les 12 derniers mois grâce à la BU." Est-ce à dire que sans vous les étudiants rateraient plus souvent leurs examens ?
BU UGA – En tout cas, les bibliothèques offrent un cadre de travail global favorisant la concentration et l’auto-discipline, et sont plébiscitées comme telles. Cela ne tient pas seulement à la présence d’espaces de travail mais à un ensemble de conditions à la fois matérielles, immatérielles et symboliques, qu’elles sont seules à même de proposer sur le campus, et plus largement, dans la société.Candide U – Existe-t-il un ouvrage qui bat des records de demandes de sortie ou de réservation ? Quel est l’ouvrage le plus demandé ?
BU UGA – Mes collègues des collections me soufflent à l’oreille qu’en BU Droit-Lettres, le Code civil est de loin l’ouvrage le plus emprunté, tout comme les référentiels des collèges, permettant de préparer le concours pour accéder à l’internat, à la BU Médecine Pharmacie. Plus original, à la BU Joseph Fourier, le titre le plus emprunté est Automates à états finis et langages réguliers de Yliès Carlo Falcone.Le livre champion des scientifiques
Candide U – On a vu ces derniers temps, dans les BU, se multiplier les espaces détentes, alternatifs, avec décoration, fleurs, transats… Pourquoi avoir installé des poufs, des hamacs, des coins cosy, comme par exemple le très bel Espace Parenthèses à la BU Droit et Lettres ? C’est très sérieux tout ça ?
BU UGA – Nous avons en effet transformé et rénové un certain nombre d’espaces ces dernières années afin de renforcer le rôle des BU comme lieux de vie. Ces réaménagements, menés en co-construction avec des étudiants, favorisent la détente mais aussi des postures de travail variées avec des mobiliers et des ambiances de travail nouveaux. Quant à la végétalisation des BU, lancée depuis 3 ans, elle répond à une demande des étudiants et contribue, elle aussi, à favoriser la concentration au sein des sites.Candide U – Peut-on venir pieds-nus dans une bibliothèque ?
BU UGA – On vient avec ses chaussures mais on peut les enlever et travailler en chaussettes, comme chez soi, en particulier dans la salle Parenthèse(s) de la BU Droit-Lettres, qui comprend une zone de tapis au sol pour travailler en tailleur et/ou allongé.Candide U – C'est déjà inattendu, alors peut-on venir en maillot de bain dans une bibliothèque ?
BU UGA – Euh, vous confondez la BU avec la piscine universitaire, non ?Candide U – Existe-t-il des "livres d’or" dans les BU ? Les BU reçoivent-elles des lettres d’amour ?
BU UGA – Oui nous recevons régulièrement de chaleureux messages de remerciements à l’accueil, sur nos cahiers de suggestion ou encore lors de nos enquêtes.Candide U – Pour les plus anciens lecteurs ou alumni, avez-vous conservé ces petits casiers couleur acajou et leurs milliers de petites fiches en carton perforé et froissé qui ornaient les halls d’entrée jusqu’au début des années 2000 ?
BU UGA – Nous en avons encore quelques-uns ; l’un d’entre eux a même été transformé en Grainothèque et Bouturothèque dans le hall de la BU Droit-Lettres.Candide U – Mais qui sont celles et ceux qui gèrent ces fourmilières ? Combien y-a-t-il de bibliothécaires dans les BU de l'UGA ?
BU UGA – 160 personnels travaillent dans l’ensemble des 9 BU de la DGD Bibliothèques et appui à la science ouverte, réparties sur 4 départements : Drôme, Isère, Haute-Savoie et Savoie.Candide U – Est-ce que les bibliothécaires ont lu les livres ? Les bibliothécaires lisent-ils, ou ouvrent-ils encore des livres le soir, après le boulot ?
BU UGA – Contrairement à un cliché, être bibliothécaire ne consiste pas à lire les livres.Le métier de bibliothécaire est avant tout un métier de médiation, de mise en relation d’un public avec une offre documentaire et de services au sens large, y compris pour les chercheurs et enseignants-chercheurs, les bibliothèques jouant un rôle croissant dans l’appui à la recherche et à la science ouverte. Après, est-ce que les bibliothécaires lisent plus que la moyenne de la population ? Probablement. Mais je vous rassure, ils ont beaucoup d’autres loisirs que la lecture.
Candide U – Les BU ont une face cachée… Quelle est la longueur totale des rayonnages de toutes les BU, de tous les sites ? Est-elle comparable à une distance… avec la lune ?
BU UGA – Elle se situe aux alentours de 35,5 km linéaires, soit l’équivalent de la distance entre le campus de Saint-Martin-d'Hères et Pontcharra (38). Cela représente un volume important de collections, et surtout un travail conséquent de gestion et de mise à disposition de ces documents pour les collègues en charge de cette activité.Candide U – Quel est le plus beau spot des BU UGA ? Le plus original, le plus inattendu, le mieux meublé, votre préféré ?
BU UGA – Cette question est très personnelle : chaque étudiant a sa place préférée, entre deux rayonnages, face aux montagnes, à une table de travail, dans un hamac, etc.Nous avons la chance à Grenoble d’avoir de grandes et belles bibliothèques, emblématiques de l’architecture de la seconde moitié du XXème siècle.
Pour ma part, l’espace le plus original est le tipi, la salle de relaxation que nous avons à la BU Joseph Fourier et au sein de laquelle nous proposons une offre d’ateliers bien-être (méditation, gestion du stress, sieste musicale, etc.) ; et mon espace préférée, la salle Parenthèse(s) de la BU Droit-Lettres du fait de son aménagement et des postures de travail originales qu’il suscite. Ce sont deux espaces qui donnent aussi une autre image des bibliothèques et de leur rôle.
Candide U – Ce que l’enquête sur les BU ne dit pas ou ne dira jamais… Existe-il un classement, un palmarès des bibliothèques ? Celles de l’UGA sont les premières non ?
BU UGA – Il n’existe pas de classement de ce type pour les bibliothèques, qui, loin d’être en compétition, ont la chance d’avoir un réseau national très dynamique, via notamment des associations professionnelles, lieux de partage d’expériences. Pour les bibliothécaires, très attachés au sens du service public, l’important est de répondre aux besoins des publics. C’est pourquoi, je terminerai cette interview en donnant la parole à nos étudiants et en citant l’un des nombreux commentaires libres laissés à la fin de notre grande enquête : "Les bibliothèques universitaires sont indispensables et nous avons de la chance d’en avoir d’aussi agréables à Grenoble."
Publié le 6 décembre 2024
Mis à jour le 9 décembre 2024
Mis à jour le 9 décembre 2024
Les outils en ligne glanés par le Candide universitaire qui vous permettront d'optimiser votre propre utilisation de ces endroits appelés BU…
Tout savoir sur les BU et en profiter au mieux
https://bibliotheques.univ-grenoble-alpes.fr/
La grande enquête d'usage des BU
Avec l'appli Affluence connaître la fréquentation en temps réel, réserver une salle de travail, un espace chercheur…
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La grande enquête d'usage des BU
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